Dans mon sac de trek, il y a…

Lorsqu’on part plusieurs jours randonner et bivouaquer, réfléchir à ce qu’on emmène et à ce qu’on laisse à la maison est indispensable. Il faut savoir sélectionner les “au cas où” qui vous sauveront la vie, et ceux qui vous alourdiront inutilement. Je vous dévoile ici ma petite sélection, et plusieurs options selon le type de trek que vous effectuez. Je vous mets les liens de mon matériel pour donner une idée mais allez prospecter aussi par vous-même.

Combien de litres ?

Certains préfèrent prendre un petit litrage pour se limiter, d’autres préfèrent prendre un plus gros litrage afin que le remplissage soit confortable et que tout ne soit pas réglé au millimètre pour que ça ferme. Pour ma part, plus le sac est gros, plus je le remplis, alors je me limite à un 50L+10L. Il faut garder en tête que le litrage n’est pas systématiquement proportionnel au nombre de jours pour lesquels vous partez : que vous partez 4 ou 17 jours, vous allez emporter sensiblement la même chose, et laver vos affaires.

Quel modèle ?

Le maître mot pour choisir son sac est : ESSAYEZ. Et essayez-le avec des lests bien sûr, remplissez moi ce sac ! Vous allez vite ressentir si le dos vous paraît confortable, s’il pèse trop sur les épaules, si les bretelles sont trop fines ou trop chaudes… Ouvrez-le, testez les poches : est-ce que vous utilisez plus facilement une grande ouverture ventrale ou vous préférez quand il s’ouvre seulement par le haut, est-ce que vous préférez de multiples poches, est-ce que votre organisation implique que le sac ait des filets pour accrocher des affaires dessus…?

Mon choix

J’utilise le trek500 de décathlon (le design pour femme même si je doute que cela ait véritablement un sens), 50+10L. Le dos est réglable et c’est essentiel selon moi : le point le plus important d’un sac de trek est sa capacité à peser sur vos hanches et non sur vos épaules. Lorsque vous réglez le dos, vous pouvez faire en sorte que les bretelles ne pèsent pas sur vos épaules. Le sac que j’utilise me permet presque d’avoir un espace vide entre l’épaule et la bretelle, sans pour autant être emportée en arrière. Pour les personnes grandes (je dirai, à partir de 1m80 environ), n’hésitez pas à aller prospecter dans plusieurs boutiques et essayer des sacs qui seront plus adaptés à votre dos. A la fin de cet article, je vous explique comment régler votre sac pour qu’il soit ajusté au mieux.

Dans un premier temps, pour organiser son sac, je recommande de réfléchir en “kits” (kit camping, kit vêtements, kit popotte…). Vous pouvez les compartimenter en utilisant des petits sacs : par exemple, j’utilise une des housses de rangement décathlon, la petite, pour mes vêtements.

Le matériel de bivouac

Indispensables
  • La tente
    • J’ai un petit faible pour les tentes avec abside.
    • Pensez à retirer quelques sardines pour ne garder que le minimum et vous alléger, il y en a souvent en rab’.
    • Montez votre tente avant de partir ! Vous vous familiariserez avec le montage, le repliage, et vous vérifierez qu’il ne manque pas une sardine ou un arceau…
    • Ce que j’utilise : le modèle solo compact et léger (mais pas d’abside et pas autoportante), et le modèle 2 places autoportante + 2 absides.
  • Le sac de couchage
    • A adapter aux températures attendues (partirez vous en été ou en hiver ? en altitude ? Si vous partez en GR ou sur un sentier populaire, allez faire un tour sur les pages Facebook. Il est assez commun de demander la température attendue ou directement le duvet utilisé aux randonneurs qui sont déjà sur le tour !)
    • Quand il est indiqué la température Confort d’un sac et la température Limite, c’est la température “confort” qui est à prendre en compte. La limite vous indique juste que vous ne mourrez pas d’hypothermie, mais je vous assure que vous passerez une très mauvaise nuit !
    • Ce que j’utilise : testé sur le GR54 / testé un peu partout en France jusqu’à 2000m d’altitude (printemps-été).
    • A associer à un isolant de sol efficace si vous craignez la fraîcheur des nuits.
    • Petite astuce de rangement en fin d’article sur la méthode de remplissage du sac 😉
  • L’isolant de sol
    • La R-value correspond à la résistante thermique d’une couche : plus elle est élevée, moins vous aurez froid.
    • Matelas gonflable VS tapis de sol : Le matelas gonflable est plus confortable, mais il risque de percer et de finir à plat. Le tapis de sol est moins confortable et plus encombrant mais peut tout à fait convenir. A vous de tester et choisir votre camp !
    • Ce que j’utilise (+ je glisse des patchs dans le sac pour le réparer s’il perce)
  • La lampe
    • frontale, idéalement.
    • il en existe à pile et rechargeable
    • j’ai investi dans ce modèle pour une bonne efficacité et le côté rechargeable
  • Les tongs / claquettes
    • Mon chien les mange à intervalle régulier, donc je prends le modèle le moins cher de Décathlon, mais sincèrement, ne les oubliez pas : la première chose que vous voudrez faire après 6h de marche sera d’enlever vos chaussures.
Facultatifs
  • Une bâche de tente : je n’en utilise pas, mais elle permet tout de même de protéger la tente des cailloux qui pourrait la percer ou percer votre matelas. Elle est pratique également pour faire office de tapis de pique-nique.
  • Un drap de sac (ou “sac à viande”), pour vous y glisser sans être en contact avec le sac de couchage, c’est plus hygiénique.

La popote

Indispensables
  • Un couteau à lame rétractable ou avec étui, type Opinel numéro 8.
  • Une cuiteauchette ou similaire
  • Une tasse / bol / assiette. Plastique, titane, alu, choisissez votre camp !
  • Une gourde et/ou poche à eau. La gourde en plastique transparent vous permet de toujours connaître la quantité d’eau restante.
  • Barres de céréales ou en-cas, dont quelques unes à portée de main.
Facultatifs
  • Réchaud + gaz
  • Popote (celle-ci est indiquée pour 1 personne mais largement suffisante pour 2)
  • Quelques portions de lyophilisées ou déshydratés
  • Une gourde filtrante et/ou des pastilles pour purifier l’eau, si vous avez peur de ne pas trouver d’eau de source (attention, il faut 2 étapes pour rendre l’eau potable, il faut filtrer l’eau avec de la purifier)
  • Du bouillon-cube ou un sachet d’épices, du thé ou du café soluble : n’emportez pas votre cuisine mais sélectionnez le petit truc réconfortant pour les journées difficiles.

Les vêtements

Indispensables
  • 2 t-shirts de randonnée.
  • 2 shorts de randonnée
  • 2 ou 3 paires de chaussettes : attention ne sous-estimez pas cet item, prenez des bonnes chaussettes. Et en quantitié suffisante pour qu’elles sèchent bien. Pas de pied, pas de rando !
  • Un haut thermique à manches longues pour les soirées et les nuits fraîches (fait office de pyjama). J’ai pris les Kipsta du rayon foot parce que je me suis équipée à décathlon mais il doit y avoir de meilleurs articles dans les magasins spécialisés.
  • Un caleçon long thermique (pareil qu’au dessus)
  • Une polaire
  • Une veste de pluie (mon petit coup de coeur)
  • Un chapeau ou casquette (vous pensez que les randonneurs mettent des chapeaux moches juste pour le style ? Revenez me dire ça quand votre casquette se sera envolée en plein GR20 !)
Facultatifs
  • Des sous-vêtements spéciaux pour le sport (big up à ce modèle de culotte de sport et à cette brassière que j’aime d’amour, ils font aussi office de maillot de bain, ça sèche vite, c’est tip top trop chouette)
  • Un pantalon de randonnée (selon le temps que vous allez avoir, il sera obligatoire. Certains préfèrent associer short + caleçon long et se passer du pantalon.
  • Un bonnet fin pour les nuits froides ou un tour-de-cou qui se resserre pour faire bonnet.
  • Certains recommandent les gants. Perso je n’ai jamais eu l’impression de manquer de gants mais je vadrouille surtout en été, donc évidemment, adaptez cette liste si vous partez en hiver ou en haute altitude !

La trousse de toilette

Alors déjà, ne prenez pas de “trousse” de toilette. A la rigueur, un sachet de congélation sera plus adapté et plus léger.

Indispensable :
  • Savon de Marseille ou d’Alep (vous ferez aussi votre lessive avec, voire votre shampoing)
  • Brosse à dent (j’ai coupé le manche d’une des mienne pour économiser 3 grammes, c’était pas la meilleure idée de ma vie, ça gâche un peu ce moment réconfortant)
  • Dentifrice (il en existe des solides pour le côté petit format et zéro déchet, ou même des pastilles à croquer. A vous de tester !)
  • Serviette microfibre
Facultatif :
  • Shampoing (solide dans l’idéal, moins encombrant)
  • Petit peigne (si vous avez peur de revenir avec des dreadlocks)
  • Un hydratant (Si vous partez longtemps ça peut être un petit “bonus” agréable. Le charity pot solide de chez Lush est tout petit et efficace. L’option tube de vaseline est intéressante elle aussi, et multifonction (hydratant peau, baume à lèvre, soin des coups de soleil…)

La trousse de secours

Indispensable
  • Désinfectant + compresses ou lingettes désinfectantes
  • Tire-tique de différentes tailles
  • Paracétamol et autres petits cachets que vous pourriez utiliser.
  • Crème solaire
  • Pansements à ampoule type Compeed
Facultatif
  • Pince à épiler (pour les tiques, les échardes…)
  • Bande de compression (j’ai hésité à le mettre dans indispensable celui-ci. Il s’agit de sauver une vie en cas de plaie hémorragique. A vous de voir selon les conditions de treks, l’accès aux secours, etc.)
  • Crème anti-frottement pour éviter les ampoules. A tester avant le départ pour se familiariser avec la sensation.
  • Sérum physiologique pour aider à nettoyer une plaie (ou s’hydrater en cas de gros manque d’eau)
  • Répulsif à insecte ou huile essentielle de citronnelle

Le matériel électronique

Indispensable
  • Un appareil de communication (généralement, votre téléphone)
  • Si vous partez longtemps, une batterie externe pour recharger votre lampe frontale et votre téléphone.
Facultatif
  • Panneau solaire portable
  • A l’appréciation de chacun, le “petit truc” qui vaudra le coup de rajouter quelques grammes (écouteurs, caméra, liseuse…) et chargeurs.

Le poids du sac est porté par les hanches. On essayera donc toujours de diriger le poids du sac vers le centre de gravité. Le matériel le plus lourd devra donc se trouver en bas du sac, au niveau des hanches, et contre le dos pour ne pas attirer en arrière.

Il s’agit ensuite d’équilibrer le sac latéralement, en mettant autant de poids à droite qu’à gauche, pour ne pas qu’il penche d’un côté.

La trousse de secours doit être accessible. L’eau également. Une barre de céréale au minimum doit être à portée de main, dans la petite poche ventrale.

Petite astuce sac de couchage : vous faites partie de ceux qui roulent proprement le duvet, en serrant très fort pour qu’il rentre dans cette fichue pochette toujours trop petite ? J’ai une bonne nouvelle pour vous : le meilleur moyen de ranger un sac de couchage est de le “bourrer” sans ménagement dans sa pochette de rangement. Vous prenez le bout du duvet côté pieds, vous le fourrez dans sa pochette, puis vous rentrez poignée par poignée tout le reste. Je vous assure que ça va rentrer, et que ça sera bien mieux pour la durée de vie de votre sac de couchage.
En effet, lorsque vous le pliez toujours de la même façon, le rembourrage finit par s’en aller à l’endroit des pliures et il sera de moins en moins isolant. Lorsque vous le fourrez dans la pochette, ce n’est jamais la même zone qui est comprimée.
Et soyons honnêtes, c’est bien plus satisfaisant !
Pour prolonger le bénéfice, dès qu’on rentre à la maison, on sort le tout et on le met bien déplié dans la penderie : c’est comme ça que ça se conserve, un sac de couchage !
Une fois fourré dans sa pochette de rangement, vous posez vos fesses dessus et vous tirez les lanières, afin de le compresser au maximum. Ainsi, il tiendra dans le compartiment tout en bas de votre sac. Attention, si le sol est mouillé, ne mettez pas votre duvet là, il risque de prendre l’humidité à chaque fois que vous posez votre sac.

Une fois que le rangement est effectué, partez en randonnée avec votre sac de trek, juste à la journée, pour tester et modifier votre organisation.

  • Pour réglez votre sac, commencez par relâcher toutes les lanières. Plus rien ne doit être serré.
  • Puis enfilez le sac à dos.
  • Penchez vous un peu en avant, afin de placer le sac au bon endroit sur votre dos, et serrez en premier les lanière autour des hanches. Le sac doit vraiment reposer sur les os des hanches, c’est votre squelette qui le portera, et non pas les muscles des épaules.
  • Vous vous retrouvez donc avec un sac tout brinquebalant, mais bien porté par vos hanches. Il est temps de resserrer les bretelles. Ne les serrez pas trop, il s’agit juste de garder votre sac près du dos mais encore une fois, les bretelles ne servent pas à porter le sac !
  • Vous pouvez maintenant attacher la lanière qui passe sur votre buste, entre les deux bretelles. Elle ne doit pas être serrée, elle évite simplement que les bretelles ne se fassent la malle.
  • Enfin, occupez vous des rappels de charge, les petites lanière au dessus des épaules. Vous pouvez ainsi ajuster le poids du sac. Souvent, on les ajuste pour que le sac ne nous emporte pas en arrière lorsqu’on monte, et on les desserre pour qu’il ne nous écrase pas en descente.

Au cours d’un trek, vous pourrez faire varier les réglages : si vous voulez soulager vos hanches, vous mettrez plus de poids sur les épaules pendant quelques heures par exemple. Vous serez de plus en plus familiers avec votre compagnon de route 🙂

Une dernière chose pour ne pas devoir écourter votre voyage car une bretelle a lâché : comme dit et répété précédemment, la bretelle ne sert pas à porter le sac. Elle n’est donc pas conçue pour. Vous voyez où je veux en venir ? Si vous enfilez votre sac en le prenant par la bretelle et en le balançant sur votre dos, déjà, vous allez finir pas vous faire un lumbago, mais aussi, votre bretelle va craquer. Elle n’est pas faite pour ça. Il faut attraper votre sac par la petite hanse sur le dessus, entre les bretelles, puis le remonter sur votre cuisse, et le faire glisser doucement derrière vous !


Allez, je vous souhaite de trouver votre compagnon de route (moi je pourrai lui donner un prénom, à mon backpack tellement je ne pourrai rien faire sans lui.)

Prenez soin de votre matériel, commentez avec l’article coup-de-cœur que vous recommandez à tous les backpackers et à bientôt pour d’autres astuces de voyage !


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