Mon itinéraire en train en Pologne

2021, ambiance post-COVID. Le “on part où cet été ?” est livré avec un nouvel élément : “quelles frontières sont ouvertes au tourisme ?” Quelques choix s’offrent tout de même à nous, et on finit par se décider pour la Pologne. Quelques recherches plus tard et on se décide à sillonner la Pologne en train en prenant un pass interrail.

Tu ne vois pas du tout de quoi je parle ? Un article “interrail mode d’emploi” est en préparation, je t’invite en attendant à visiter directement le site Interrail.

De Paris à Wroclaw

N’hésitez pas à comparer le prix des vols à destination de plusieurs villes de Pologne pour construire votre itinéraire. Souvent, rajouter 1 jour à votre pass Interrail vous coutera moins cher que de prendre un vol directement pour une grande ville.
Par exemple : j’ai atterri à Poznan, puis j’ai utilisé mon 1er jour de pass pour prendre le train et rallier Wroclaw, où je voulais commencer mon voyage.

La belle Wroclaw

Je vous entends, en lisant cet article, dire “ROCLAU” ou “WORCLAU” dans vos têtes. Si, si ! “Oh, tiens, ça à l’air sympa Roclau !”. Bon, vous faites ce que vous voulez après tout, mais sachez que ça se prononce plutôt quelque chose comme “vrot-souaf” en roulant un peu le r.
Retenez l’info, au moins pour demander votre chemin là-bas. “Where is vrotsouaf”, ça marchera toujours mieux que “where is roclau”.

Donc première vraie étape : Wroclaw.
La ville aux gnomes !
Vous en croiserez à chaque coin de rue. Vous pourrez vous amuser à en trouver le maximum et les compter.

Wroclaw est un peu mon coup de cœur, en terme de villes visitées. Je trouve la ville extrêmement charmante et accueillante, avec un centre très typique, le Rynek, qui met tout de suite dans l’ambiance. Les maisons colorées serrées les unes contre les autres sont adorables, les restaurants et la vie nocturne permettent de passer de très bons moments, et les visites sont variées et toutes très chouettes. Vous pourrez déambuler dans les jolies places piétonnes du centre-ville, grimper en haut de la basilique Sainte Elizabeth jusqu’au pont des pénitents pour une vue imprenable sur la ville, traverser les nombreux ponts de la ville, vous promener et prendre le soleil le long de l’Oder, passer sur le pont des amoureux, manger dans un “bar à lait”, visiter le féérique jardin japonais Szczytnicki, déguster des soupes toutes plus bonnes les unes que les autres et des cocktails en taille shooter. Retrouvez tous les détails dans l’article à paraître : que faire à Wroclaw ?

De Wroclaw à Gdansk

On file de nouveau vers l’atypique gare de Wroclaw (qui vous donnera l’impression d’être à Disneyland Paris), pour quelques heures de train de bon matin. Direction : Gdansk. La ville a gardé un souvenir brûlant de la seconde guerre mondiale et est une mine d’or pour les touristes férus d’Histoire, qui voyagent aussi à travers le récit des pays qu’ils traversent.

A Gdansk, vous pourrez prendre un bateau pour Westerplatte, l’avant-poste qui a résisté avant de céder à l’invasion allemande, ou bien visiter le musée de la seconde Guerre Mondiale. Vous pourrez ensuite alléger votre visite en profitant des soirées animées le long des quais, en vous procurant de jolies bijoux en ambre de la Baltique, ou en dégustant vos premiers pierogis. Les rues sont généralement très animées et vous y passerez un bon moment – votre porte-monnaie n’en souffrira pas trop si vous évitez les “Champs-Elysées” : toutes mes astuces dans un article sur Gdansk à paraître.

De Gdansk à Zakopane : le train de nuit

On est partis vers 19h de Gdansk, et on est arrivés au petit matin à Zakopane. Nous avons pris un compartiment à 6 et nous étions assis face à face, au milieu. Aucun moyen de s’affaler sur sa moitié donc, et le voyage fut très, très long. Le train n’est même pas arrivé au bout et on a du prendre un bus pour la fin du trajet. Heureusement, un petit monsieur (qui ressemblait à Freddy Mercury) et une gentille dame nous ont pris sous leurs ailes et nous ont orientés pour qu’on atterrisse bien à Zakopane. Adorables, ils ne parlaient pas anglais mais on a réussi à se comprendre avec les gestes, les mimiques – et un peu Google Traduction c’est vrai. Ils nous ont fait goûter des Krowka, leurs bonbons au caramel, et on leur a donné ce qu’on avait sous la main, des dragées à l’anis que Papi Mercury a adoré. Finalement, cette mésaventure reste un des meilleurs souvenirs du voyage tant cette rencontre fut chaleureuse.

Les montagnes entourant Zakopane, entre Pologne et Slovaquie

Ah, Zakopane… Si vous appréciez la nature, les randos, les bonnes bouffes de station de ski, et les saunas avec vue sur les montagnes, cet endroit est fait pour vous. J’irais y passer beaucoup de mes week-ends (si j’étais riche et que l’avion ne polluait pas…). Article à paraître sur les randos et les choses à faire à Zakopane.

De Zakopane à Cracovie

Et hop, un autre trajet ! Pour celui-ci, nous optons pour le bus, un bon moyen de relier les villes pas trop éloignées en Pologne. D’ailleurs, le fameux site Rome2Rio est votre meilleur allié pour trouver les itinéraires les plus adaptés entre deux lieux (que ce soit aéroport->ville ou Rennes->Bucarest, ce site est une pépite. Pour d’autres petites astuces numériques, article à paraître sur les meilleurs sites et applis à utiliser avant, pendant et après son voyage !)

Cracovie

Si vous souhaitez faire un “city-trip” et ne choisir qu’une destination pour la Pologne sans faire d’itinérance, je dirai que Cracovie offre de belles possibilités. Ce n’est pas ma ville “coup de cœur” en terme d’esthétique polonaise – je craque vraiment trop pour Wroclaw. Mais elle est riche en histoire, le quartier juif est intéressant à traverser, la ville est animée (food truck, bars, commerces…), et il existe quelques immanquables à visiter, en excursion à la journée autour de Cracovie (le camp Auschwitz-Birkenau ou la mine de sel par exemple).
Petit point négatif : on a croisé énormément de français et ça nous a un peu coupé dans le dépaysement qu’on avait ressenti depuis le début du voyage.

De Cracovie à Varsovie

Un dernier train pour la route, mais sans places assises. Parfois, avec interrail, vous aurez l’autorisation de monter dans le train mais vous n’aurez pas de places réservées. Après quelques heures de trajet assis sur nos sacs, nous arrivons à la grandiose Varsovie, où notre aventure prend fin. Nous déambulons dans la ville qui est déjà une très jolie visite en elle-même, et nous nous laissons tenter par un récital de piano, la ville étant le lieu idéal pour écouter Chopin – vous pourrez aussi visiter le musée Chopin.
L’avion décolle tôt le lendemain, nous prendrons une navette aux alentours de 4h du matin. Nous décidons donc de ne pas réserver de logement et de profiter de la vie nocturne de la capital pour une dernière soirée prolongée en terrasse.

Mon avis sur interrail et la Pologne

J’ai été conquise par le système interrail, qui paraît un peu nébuleux quand on commence à se pencher sur la question mais qui fonctionne très bien, en tout cas en Pologne.
La Pologne est clairement dans le “top” de mes voyages, et l’itinérance y est vraiment pour quelque chose. Nous avons découvert plusieurs grandes villes qui nous ont offert chacune une vitrine différente du pays et de la culture polonaise. L’architecture est typique et le pays sait faire vivre son Histoire, mais chaque ville a sa particularité. A l’issue du voyage, en itinérance en train, on a vraiment l’impression d’avoir visité “la Pologne” : même si on n’a pas tout fait évidemment, on a une bonne vision globale du pays.
Evidemment, c’est parfois un peu “roots”, les conditions peuvent être un peu sommaires et il faut être souples et débrouillards pour construire un tel voyage. Ne convient pas à tout le monde donc, mais de nombreux backpackers devraient tenter l’expérience, car le rapport aventure/prix est vraiment intéressant avec interrail, surtout dans les pays où la vie est moins chère qu’en France. En Pologne, on paye en zloty (PLN), et 1PLN = environ 0.20€. Vous trouverez par exemple l’Apérol Spritz à 4€20 dans la capital.

Je suis une fan de l’itinérance, à vélo, à pieds, en van, en voiture, en train… Le train est un peu contraignant car on est dépendant du réseau ferroviaire et des horaires, mais il permet de parcourir de grandes distances et de réellement sillonner le pays.

Pour ce qui est de mon avis sur la Pologne, vous l’aurez compris, j’ai a-do-ré. Mais à chaque fois pour une raison différente. L’atmosphère de Wroclaw. La belle surprise de Gdansk et sa richesse historique. Les visites culturelles et l’aspect bon vivant, accueillant et “melting-pot” de Cracovie. La plus belle randonnée de ma vie à Zakopane, avec un pied posé en Slovaquie… Je recommande ce pays les yeux fermés à n’importe qui car il y trouvera forcément son bonheur.


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